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Masters Madrid 2012 : la terre battue bleue fait polémique

6 mai 2012 à 15:15 par Marcelo Martins

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La terre battue sera bleue à Madrid cette année.

Les évolutions dans le tennis ne sont pas du goût de tout le monde, tant le côté traditionnel de ce sport est important pour certains. D’autres préfèrent tenter de le faire progresser, à l’image d’Ion Tiriac, propriétaire du Masters 1000 de Madrid. L’omnipotent possesseur du tournoi a transformé la terre battue traditionnelle en terre battue bleue pour l’édition de cette année (du 6 au 13 mai), et ne compte pas s’arrêter là. Du côté des tennismen, notamment Nadal, Djokovic et Federer, les réactions ne se sont pas faites attendre – les unes sont vives, les autres plus conciliantes. Analyse.

Rafael Nadal: « Pas d’accord. »

Le tennis mondial est aujourd’hui divisé sur le sujet. D’un côté, les trois premiers joueurs à l’ATP, notamment, se sont vivement inscrits en faux contre la terre battue bleue, à commencer par Rafael Nadal, le roi incontesté de la surface : « Je ne suis pas d’accord. […] Les joueurs n’y gagnent rien, le tennis n’y gagne rien. Il est possible que ça déstabilise mon jeu ». Avis totalement partagé par le numéro 1 mondial, Novak Djokovic et Roger Federer. Le Serbe déclare : « Je ne suis pas content. L’ATP a pris une décision sans l’avis des joueurs et ça doit changer. On va découvrir quelque chose qu’on ne connait pas. Ça n’a pas de sens. » En effet, l’instance suprême du tennis masculin a donné son aval à cette terre bleue pour l’édition 2012 du tournoi de Madrid, sans consulter les acteurs. Mais en cas de mécontentement général, l’ATP prendra les mesures appropriées a posteriori.

Tsonga et Murray aiment ça

A contrario, d’autres figures du tennis mondial veulent essayer et trouvent cela intéressant. Numéro 4 mondial, Andy Murray est partisan du changement : « Ça rend le tournoi unique, différent. Ça peut être bon pour le circuit. » Même son de cloche pour Jo-Wilfried Tsonga et Venus Williams. Le Français estime qu’il faut « laisser sa chance au produit » et l’Américaine aurait aimé y pensé elle-même, « c’est dans l’air du temps ».

Les tennismen sont des entêtés 

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A chaque génération tennistique, tout changement a provoqué le rejet des acteurs, en premier lieu. A la fin des années 1960, pour endiguer les matches à rallonge, le jeu décisif (tie-break) a été instauré. « Hors de question ! Ce serait la roulette russe ! », clamaient les joueurs professionnels de l’époque. Toutefois, la nécessité de ne pas rester figé est primordiale selon Mark Davies, ancien joueur et ex-participant actif à la restructuration du tennis professionnel. L’esprit, c’est « d’améliorer les choses pour le public et la télé, sans jamais toucher à l’intégrité du jeu » selon Davies. L’homme sait de quoi il parle. En effet, Davies avait eu énormément de mal à instaurer la petite balle jaune en son temps, alors qu’il a juste fallu aux joueurs un mini temps d’adaptation avant de totalement y adhérer.

Après la terre bleue, la balle verte/jaune ?

Comme vous l’aurez compris, Davies est partisan de l’initiative de Tiriac. Ce-dernier est un féru de l’innovation et compte notamment créer une nouvelle balle qui ne « serait pas verte, mais pas vraiment jaune non plus. » C’est dans l’optique de mieux la voir que ce milliardaire roumain travaille dessus depuis un an et demi, « je crois qu’il faudrait quelque chose d’à la fois plus électrique et pastel » dit-il. Avec Tiriac à la tête du tournoi pour les dix prochaines éditions, l’épreuve de Madrid risque d’être toujours plus riche en couleurs.

Source : Les déclarations sont reprises de L’Equipe du 6 mai 2012

Ecrit par @Marcelo6Martins


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