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Cette Coupe du Monde de rugby au Japon restera quoi qu’il arrive historique !

21 octobre 2019 à 11:55 par Michael Tapiro

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Le premier Mondial de rugby en Asie restera quoi qu’il arrive, un succès au pays hôte, grâce à l’engouement populaire derrière l’équipe nationale.

La planète rugby est en effusion. Quatre ans après la victoire de la Nouvelle-Zélande sur les terres anglaises, les amoureux de l’ovalie ont les yeux tournés vers le Japon où la fête est belle.

Le Japon est un vrai pays de Rugby

Cette Coupe du Monde sur le continent asiatique constitue une grande première qui est importante pour le rugby et ses partenaires. Jamais auparavant, une Coupe du Monde ne s’était jouée hors de la sphère des grandes nations du rugby à savoir le Royaume-Uni, la France, la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou encore l’Afrique du Sud. Toutefois, contrairement à ce que le grand public peut penser, le Japon est un vrai pays de rugby. En effet, la culture sportive est orientée d’abord vers le baseball, puis le football et enfin le rugby. Seulement voilà, l’ovalie tient une place à part au Japon puisque le championnat national est une compétition d’entreprises. Toutes les multinationales japonaises possèdent leur équipe de rugby. En ce sens, la discipline est associée aux valeurs chères du monde du travail au Japon, à savoir l’engagement, l’assiduité ou encore la persévérance. Parmi les joueurs qui composent ce championnat on compte beaucoup d’Européens mais également des athlètes issus des pays de l’hémisphère sud proche du Japon, comme l’Australie, les Tonga, ou encore la Nouvelle-Zélande. D’ailleurs de nombreux joueurs de l’équipe nationale japonaise sont des personnes qui évoluent depuis longtemps dans le championnat local, mais qui sont d’origines néo-zélandaises ou australiennes. Ce sont des sportifs qui s’heurtent à une concurrence très difficile dans leur sélection d’origine et qui optent pour le Japon. C’est pourquoi on a découvert cette équipe un peu panachée. C’est bien normal et c’est d’ailleurs le cas de beaucoup de pays y compris la France où évoluent des Fidjiens et des Sud-Africains.

Une chose est sûre, les stades japonais ont vibré au rythme des performances de l’équipe nationale. Le Japon a joué ses rencontres à guichets fermés. En sortant de la phase de poule, la sélection a rempli l’objectif.Ce week-end, tout le pays avait les yeux tournés vers son équipe et donc vers le rugby. D’un point de vue économique et médiatique ce fut une aubaine. Proche la folie des Japonais après qu’ils aient battu les Sud-Africains, lors de la précédente édition de la Coupe du Monde.

Néanmoins, l’Asie n’est pas un continent propice au développement du rugby

sans fausse note de sa part, l’équipe japonaise a fait montre d’organisation dans le tournoi. Une aubaine pour le rugby et ses partenaires de communiquer autour de la beauté de ce sport et de ses valeurs. Toutefois, la discipline en Asie doit faire face à une grande problématique qui est liée aux gabarits exigés par ce sport. En effet, le rugby à la manière du basket, requiert des grands athlètes qui n’existent que très peu en Asie. Même au Japon, ceux qui dépassent les deux mètres sont considérés comme des dieux vivants et sont sumotoris. Outre la taille, la pratique du rugby nécessite des athlètes costauds notamment au niveau des jambes pour assurer le rôle des piliers. Or ce sont des profils quasiment inexistants au Vietnam ou au Laos par exemple.

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À la différence du basket qui se joue à 5, le rugby nécessite de réunir plus de joueurs soit autant de profils à dénicher dans un bassin de population qui ne possède pas ce morphotype. C’est avant tout une question de génétique, par ailleurs une étude vient de dévoiler que les Polynésiens possédaient un morphotype qui convient particulièrement au jeu du rugby. Outre ces raisons physiologiques, l’ovalie connait toutes les peines du monde à s’imposer en Asie pour des raisons culturelles. Et pour cause, les deux grands pays asiatiques susceptibles de développer un sport collectif sont la Chine et l’Inde. Le premier a jeté son dévolu sur le football dont le développement est devenu une démarche d’état. Le second pratique déjà le cricket dont la pratique correspond parfaitement au morphotype indien. Est-ce qu’on pourrait à terme y développer le rugby? Cela semble compliqué, d’autant plus que les Anglais sont présents en Inde depuis fort longtemps, sans jamais avoir pu faire en sorte que la discipline s’intègre à la culture indienne. Pour autant, ne boudons pas notre plaisir de voir ce qui se fait de mieux au rugby évoluer sur un nouveau continent avant que la Coupe du Monde ne revienne en France en 2023.


A propos de l'auteur

Michael TAPIRO, directeur et fondateur Sports Management School, école de commerce située à Paris, Lausanne, Barcelone et Rabat proposant des programmes 100% sport business bac+1 à bac+5. Renseignements sur le site de la Sports Management School


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