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Entretien avec le Directeur général de Logis, nouveau sponsor du Tour de France 2019

8 juillet 2019 à 7:15 par Thomas

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Anciennement chez Accor, Karim Soleilhavoup a déjà connu le Tour de l’intérieur. Mais c’est une première pour lui, comme Directeur général de Logis, le nouvel hébergeur officiel de la Grande Boucle.

Dites quatre. Comme le nombre de marques nouvelles, parmi les 31 de la caravane du Tour de France 2019. Quatre, parmi lesquelles Logis, l’une des plus anciennes marques d’hôtellerie en Europe. Logis succède à Accor, en tant qu’hébergeur officiel de la Grande Boucle. Cela signifie pour le groupe, d’accueillir, tantôt des équipes et leurs coureurs, tantôt des caravaniers, tantôt des spectateurs associés à cette édition. Ce partenariat offre également à Logis, l’opportunité de communiquer, via la caravane, avec cinq véhicules – dont un char – pour parader à l’avant des coureurs. Nous avons rencontré Karim Soleilhavoup, Directeur général des Logis, pour nous parler de cette première expérience, des objectifs qui en découle et de l’avenir, puisque l’hébergeur du Tour est lié à Amaury Sport Organisation (ASO), pour trois ans, jusqu’en 2021.

Sportune : Pourquoi avoir choisi le Tour de France pour communiquer ?
Karim Soleilhavoup : Nous sommes une année anniversaire, des 100 ans du maillot jaune et des 70 ans de Logis. Ça nous rapproche. Mais le Tour de France c’est d’abord découvrir les régions est les savoir-faire. Nous avons un véritable ADN de transmission de recettes régionales et de création d’emplois. Nous transmettons des passions, et dieu sait si les cyclistes sont des passionnés.

Cette date anniversaire est-elle liée à votre arrivée sur le Tour ?
Non, c’est un heureux hasard. L’équipe d’ASO est venue nous voir en nous disant : «Nous n’avons plus d’hébergeur officiel et nous voudrions que ce soit Logis, parce que c’est la plus belle marque pour représenter le territoire et le terroir, partout où l’on (le Tour, nddlr), va» Un exemple : vous avez 413 Logis à moins de 50 kilomètres du parcours du Tour de France. Et les coureurs vont passer exactement devant 43 établissement durant l’épreuve. ASO voulait vraiment que l’on travaille ensemble. Mais nous ne pensions pas que nous aurions les moyens de faire. Comme nous nous connaissions (il a travaillé avant chez Accor, l’ancien hébergeur du Tour, ndlr), nous avons oeuvré ensemble, pour trouver la meilleure solution. Nous sommes aujourd’hui extrêmement fiers de participer au Tour de France. Nos propriétaires – qui n’imaginaient pas un jour pouvoir s’associer à cette superbe aventure – le sont également. Ils deviennent des hébergeurs officiels, ils vont recevoir des équipes, des caravaniers, des fans… C’est génial.

Pendant combien de temps avez-vous discuté avec ASO ?
Pas si longtemps que cela. Cela fait un an et demi que nous avons été sollicités. Nous avons discuté six mois, tout est allé très vite. Quand nous avons vu que la porte était ouverte, que nous avions vraiment envie de travailler ensemble et trouver une solution, il n’a pas fallu longtemps. Je connaissais le Tour de France et les équipes de ASO et je ne voulais pas faire n’importe quoi. Si on le faisait c’était bien, notamment dans les hôtels. Il fallait que nous trouvions des solutions, pour que nous soyons dans la caravane, parce que nous n’envisagions pas de le faire sur la partie « vélo ». Nous sommes là pour faire la fête, pour la convivialité, pour donner du bonheur et non pour la performance. C’était donc la caravane, ou rien.

Comment ce dispositif se met en place sur le Tour ?
Via, d’abord, un dispositif caravane de cinq véhicules : trois de tête, un char et un véhicule RP (relations presse, ndlr). Plus un dispositif RP complet, un sur les réseaux sociaux et un relai dans les 2400 hôtels, à travers des jeux concours, des goodies distribués, ou de l’affichage. Logis est aussi très impliqué dans la découverte du territoire par le vélo, puisque nous avons 600 hôtels qui sont labellisés «Logis vélo». Cela signifie : un local sécurisé pour stocker son vélo la nuit, un endroit avec une trousse à outil pour faire les réparations et nettoyer son vélo.… Comme nous n’avons que des chefs en cuisine, vous demandez un petit-déjeuner ou un pique-nique spécial, nous pouvons adapter la restauration.

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Le Tour de France est-il votre seul partenaire ?
Non, car le Tour de France est au mois de juillet et nous voulions un ancrage avec le vélo sur les douze mois de l’année, partant du principe que nous avions ce parc de 600 Logis vélo. Nous avons donc noué un partenariat avec la Fédération française de cyclisme, qui nous a permis de revoir complètement le cahier des charges de Logis vélo. Nous avons également sponsorisé douze courses régionales et nous avons créé le trophée Logis des régions. Le 28 (juillet), à l’arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées, les douze vainqueurs et leurs conjoins sont invités à venir sur l’arrivée. Nous avons pris un bus à deux étages. Ils vont monter dans le bus, rejoindre la caravane, faire tout le parcours intra-muros Paris. Ils vont voir l’arrivée du tour en tribunes VIP. On les récupère le soir, après l’arrivée, avec un chef Logis dans le même bus qui va cuisiner pour eux, pendant qu’ils profitent d’une session «by night», dans Paris. C’était notre façon d’être douze mois dans l’année sur le vélo.

Quels sont les objectifs de ce premier Tour de France ?
Nous en avons trois.
Le premier est de fédérer le réseau, et de donner de la fierté à nos adhérents. Le Tour de France c’est le seul sport où les gens hurlent le nom d’une marque.
Le deuxième, évidemment, c’est la notoriété et l’image. Historiquement nous faisions du sponsoring d’émission, de séries américaines. Franchement, cela ne nous correspondait pas.
Le troisième est de développer du business, pour nos Logis Vélo, notamment. Nous visons une belle clientèle, en particulier du nord de l’Europe, qui aime bien manger et se faire plaisir. Il y a plus de 100 000 licenciés à la FFC, c’est aussi du business à developper. Nous voulons donner l’idée à des équipes, à l’organisation ASO, à des clubs sportifs, à des fédérations régionales ou départementales… de venir faire des séminaires, dans nos établissements. Il y a quand même une logique business et ça commence à marcher, puisque ASO fait régulièrement ses séminaires chez Logis.

Faites-vous venir des collaborateurs sur la Grande boucle ?
Bien sûr. Dans le bus évoqué tout à l’heure, nous aurons des collaborateurs. Nous en avons trois ou quatre qui sont aussi, chacun leur tour, chefs caravane. Nous avons lancé un concours sur Strava et deux d’entre eux ont fait un «L» dans les rues de Paris (voir image). Pour la petite histoire, les points de départ et d’arrivée sont des Logis. Nous embarquons nos équipes avec nous et ça, pour être honnête, je l’ai sous-estimé. Pourtant, nous avons accompagné le projet, au fur et à mesure de la construction de la caravane, des visuels… Tout le monde nous disait, «c’est chouette», mais quand ils ont réellement vu le résultat final, ça a été magique. C’est notre marque, notre véhicule, ils ont rencontré les caravaniers… L’année prochaine nous ferons mieux.

Vous avez déjà des idées pour la prochaine édition ?
Oui. Je voudrais tous les mettre dans un bus, célébrer communément avec les caravaniers et les équipes du bureaux. Car vraiment, ça a été un moment magique, quand j’ai vu des étoiles dans les yeux des collaborateurs. Ça fait vraiment plaisir.

Comment vos collaborateurs communiquent-ils en interne ?
La mise en avant est partout, chez les collaborateurs qui le souhaitent. Les Logis ont tous la carte du Tour, certains ont acheté des goodies à distribuer à leurs clients. On a mis des sets de petit déjeuner pour gagner des places sur le Tour. On a toute une communication « Logis partenaire du Tour 365 jours par an », où l’on mentionne et la Fédération et le Tour de France. On leur a envoyé des banderoles de fanions pour ceux qui souhaitent donner un esprit guinguette.

Et sur le digital, quel est le déploiement ?
Nous avons notre agence RP, plus quelqu’un dédié en interne. Il n’est pas physiquement sur le Tour, car nous avons parfois besoin de ressources qui nécessite d’être sur place.


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