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Manchester United: On a décrypté le modèle économique des Red Devils

1 février 2013 à 12:16 par Marc Limacher

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Robin Van Persie, Manchester United – @Icon Sport

Après avoir abordé le modèle économique du Bayern Munich, d’Arsenal, du Real Madrid, de l’Olympique Lyonnais et du Milan AC, Sportune se penche désormais sur le modèle économique de Manchester United. Longtemps le club le plus riche du monde, les Red Devils sont rentrés dans le rang, mais ont été les premiers, il y a 15 ans, à avoir transformé leur sport en divertissement, faisant entrer le football dans une nouvelle ère. Son chiffre d’affaire est de 377 millions d’euros, selon les donnés du club en bourse (en baisse par rapport à l’an dernier).  Il n’en demeure pas moins que la formation anglaise est rentable depuis plusieurs saisons. L’an dernier elle a présenté un bilan positif de 35,9 millions d’euros et réduit sa dette qui est de 367 millions d’euros cette saison. Celle-ci reste très élevée, mais en constante réduction. Les salaires, primes et bonus divers représentent 187 millions d’euros, soit 50%.

Manchester United, une grille de salaire bien précise…

Il faut préciser que MU a été le premier club il y a 15 ans à avoir instaurer le principe d’une masse salariale ne devant pas dépasser 50% du budget, s’inspirant des sports américaines et leur Salary Cap. Une inspiration qui se retrouve dans une grille de salaire bien précise. Wayne Rooney et Robin Van Persie touchent un salaire de 13,5 millions d’euros annuels, mais les autres ne sont pas mal logé non plus. Un personnage comme Ryan Giggs, sorti de sa retraite, touchait 3,9 millions d’euros, alors qu’il y a 10 ans, il touchait 6,5 millions. La moyenne des salaires du club est de 4,11 millions d’euros, soit 1,4 millions de moins que son rival géographique de Manchester City et 2,5 millions de moins que le FC Barcelone.

Les énormes ambitions marketing de Manchester United

Son budget se répartit de la manière suivante. Le domaine du marketing représente un total de 120 millions d’euros, soit 31% du budget. Le duo AON– Nike permet aux mancuniens de présenter un total de 57 millions d’euros et le club multiplie les partenariats sur une base de trois ans minium. Le ticket d’entrée est de 3 millions d’euro et la formation est celle qui vend le plus de maillots dans le monde, entre 2,5 et 3 millions d’unité annuels. Les produits dérivés, 5 millions d’unités par an, rapportent beaucoup d’argent au club et sont l’objet d’une croissance future attendue. Il est indiqué que dans les prochaines années, les revenus marketing du club se monteront à 200 millions d’euros, soit une augmentation de budget de 50 millions d’euros à prévoir pour l’avenir, principalement grâce au prochain contrat Chevrolet (58 millions avec les primes) et Nike (ont parle de 45/50 millions pour un nouveau contrat).

Un stade très rentable

L’autre partie de ses revenus revient au stade d’Old Traford. Baptisé « le théâtre des rêves » par l’entraineur Alex Ferguson, il a toujours été la source de revenus conséquents. D’une capacité de 75.000 places il a été adapté aux standards modernes et rapporte 125 millions d’euros au club chaque année. Enfin les droits TV en Angleterre étant mutualisées, les Red Devils touchent 70 millions d’euros environ, mais les différentes prestations en Ligue des Champions et dans d’autres manifestations durant l’été lui permettent d’obtenir 132 millions d’euros par année.

Une valorisation jamais vue dans l’histoire du sport

Depuis 2005 et l’OPA de la famille Glazer sur le club, MU est désormais entré en bourse de New York. Forbes estime le club à une valeur jamais vue dans le sport de 3,3 milliards de dollars. Toutefois, la répartition des parts n’a pas vraiment changé. La famille Glazer dispose de 89.9% du capital des actions de type Classe A et B (ces dernières ont plus de valeur) et 99% des droits de votes, le fond d’investissement BlackRock détient 8.21% de type Classe A, un total de 16.7 millions de parts, soit 10% de la société est en bourse aujourd’hui. Cette introduction a permis d’obtenir plus de 200 millions d’euros de gains, qui ont été réinjectés pour réduire la dette du club. Notons qu’auparavant le produit de la vente des joueurs (surtout celui de Christiano Ronaldo) servait à réduire la dette du club. C’est toujours le cas aujourd’hui. Un fait unique dans le football.  Le plan à l’avenir est qu’une fois la dette résorbée, le produit des transferts fasse partie du budget du club, comme cela semble désormais la norme dans le football moderne pour les prochaines années.

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