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Moto GP, F1,… Où dépenser son argent pour une écurie ?

19 mars 2013 à 11:48 par Marc Limacher

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Dani Pedrosa et Casey Stoner - @Iconsport

Dani Pedrosa et Casey Stoner – @Iconsport

Le tacle est cordial mais ferme. Le jeune retraité de Moto GP, Casey Stoner, a indiqué ces derniers jours que si Ducati avait mis plus d’argent dans le développement de sa machine, que dans le salaire de Valentino Rossi, le titre aurait été possible. Sa déclaration relance un vieille question dans le sport mécanique : faut-il mieux dépenser son argent pour un pilote ou sur la technique ?

1993, Ron Dennis, alors président de l’équipe de Formule 1 McLaren, accepte d’offrir un salaire de 16 millions de dollars à Ayrton Senna. Du jamais vu à l’époque. S’en suivra une longue réflexion du manager anglais. Convaincu que ce n’est pas le pilote qui fait la victoire, mais la monoplace, il mettra beaucoup d’argent dans le développement de ses monoplaces entre 1994 et 1996, mais n’obtiendra le titre de champion du monde qu’en 1998 grâce à l’embauche à prix d’or de l’ingénieur Adrian Newey (actuellement chez Red Bull Racing).

En Formule 1, depuis toujour,s la monoplace est une affaire technique et de développement qui est synonyme de victoire. Le pilote est une star, grâce à la monoplace, principalement. Ainsi, chaque équipe se reconstruisant utilise la même logique : mettre en place une équipe technique, embaucher un pilote de talent et signer ensuite des sponsors pour assurer l’avenir. Red Bull Racing l’a fait avec le succès que l’on connait depuis 3 saisons maintenant.

L’exemple le plus frappant reste la période Ferrari de Jean Todt (1993-2007). Le manager français a mis en place une équipe solide avec l’ingénieur anglais John Barnard, pour établir une base de travail. Il a embauché Michael Schumacher en 1996, puis embauché les ingénieurs qui ont fait les deux premiers titres de l’allemand chez Benetton pour renforcer la base technique et enfin signer un contrat avec le manufacturier de tabac américain Marlboro sur le long terme.

Toutefois, l’ironie de l’histoire est que c’est Ron Dennis qui a inventé ce cycle d’évolution. Reprenant McLaren en 1980, embauchant l’ingénieur John Barnard qui a conçu la première machine à coque carbone de l’histoire et ensuite en établissant le plan de retour du champion autrichien Niki Lauda en 1982, grâce à Marlboro (encore), sur le long terme.

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Le cas Ducati – Rossi est différent. Il est le symbole d’une relance raté. Après une période bénéfique avec Casey Stoner, ponctué par un titre en 2007. Mais l’équipe était dans le déclin technique, avant l’arrivée du Docteur. L’argent n’est qu’un facteur, pas la cause principale de l’échec.


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