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F1: L’historique des Accords Concorde au coeur de la discorde

5 novembre 2014 à 17:07 par Marc Limacher

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Bernie Ecclestone doit (encore) revoir ses Accords Concorde.

Bernie Ecclestone doit (encore) revoir ses Accords Concorde.

Une révélation. Bernie Ecclestone s’est rendu compte que son contrat, Accords Concorde, valable de 2013 à 2020 régissant l’économie de la Formule 1 était déjà obsolète et absolument pas adapté au contexte de la discipline. La critique qui lui est faite est que la répartition de ces Accords n’est pas équitable et favorise les grosses équipes. Pourtant, cela a toujours été le cas.

Le premier contrat signé en 1981, était calculé via un barème tenant compte des places de grilles, des positions occupées au quart, à la moitié, au trois-quarts et à la fin de chaque course. Un système complexe mais qui favorisait déjà les grosses équipes.

En 1997, suite à une fronde de McLaren, Williams et Tyrrell, Bernie Ecclestone a repensé pour 1998 un nouvel accord au calcul tout aussi complexe. Etaient pris en compte la présence parmi les 10 premiers du championnat du monde des constructeurs, le nombre de championnat du monde remportés, les points au championnat du monde et les victoires en course. Ce nouveau barème attribuait des points pour faciliter le calcul. Il était initialement valable jusqu’en 2007, il a été révisé en 2000 pour plus de simplification.

Aujourd’hui une équipe comme Red Bull Racing touche un total de 190 millions d’euros (cumulant un bonus calculé en fonction de ses précédents résultats et de son résultat en championnat du monde constructeur, l’année précédente). Ferrari touche 175 millions d’euros. Lotus 70 millions d’euros, Sauber 55 millions. Les Accords Concorde actuel favorisent 5 équipes qui touchent plus de 60% des gains, tandis que 6 autres équipes touchent environ 40% restant. Un état de fait qui a toujours été.

Répartition des droits économiques de la F1 en 2014

Concorde1

Entre 1992 et 1997, McLaren a obtenu une prime équivalente à celle de Ferrari, soit 2,5% supplémentaire des droits TV. Suite à son titre de champion du monde 1991, l’équipe anglaise toucha une prime totale de 40 millions de dollars. Par comparaison, Ligier touchait 6 millions de dollars sur la même période.

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Lors de l’introduction des nouveaux Accords Concorde en 1998, Ferrari recevait 40 millions de dollars, Williams 25 millions de dollars et McLaren 35 millions. Prost GP touchait alors environ 15 millions de dollars.

Suite à l’introduction des constructeurs à partir de la fin des années 90, les Accords Concorde ont été une nouvelle fois révisés pour permettre d’avoir une faible différence entre le champion du monde et le 10ème . A savoir : 20 millions de dollars pour le leader et 10 millions de dollars pour le 10ème. Au milieu les écarts était très faible (le second touchait 18 millions et le 5ème, 15 millions).

Entre 2007 et 2009, le retour à l’inégalité dans la répartition trouvera son explication dans l’introduction de tiers dans le jeu des négociations. Cette nouvelle donne a été provoquée dès 2004 car les banques allemandes (réelles propriétaires à l’époque de la Formule 1 après la chute de l’empire de Léo Kirsh) voulaient doubler Bernie Ecclestone. A ce jeu d’influence, les équipes ont profité de la situation. Ferrari touchait 150 millions de dollars par année. Pendant que d’autres ne recevaient que 50 millions de dollars.

Aujourd’hui, la solution n’est plus tellement de répartir équitablement (ou également) les droits économiques de la Formule 1, ni même de revenir à la répartition du début des années 2000. Mais plutôt d’éviter que les équipes deviennent trop dépendantes de cette somme et la réduire (en promettant une prime tout les trois ans), afin de provoquer une baisse des coûts et des effectifs en F1. Il y a 20 ans ces primes représentaient 15% du budget, aujourd’hui la part est passé à 75%. Une dépendance dangereuse.


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