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F1: Entre réduire et plafonner les coûts, il faut choisir…

3 avril 2012 à 11:15 par Marc Limacher

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Team Lotus à Valence

Team Lotus à Valence

En marge des Accords Concordes, existe une mesure de réduction de coûts qui, aujourd’hui, fait affronter deux idéologies: celle du budget plafond et celle du RRA. Retour en 2009, alors que l’ancien président de la FIA, Max Mosley, lance l’idée d’une forte réduction des budgets (34 millions d’euros, puis 45 millions d’euros), la FOTA, nouvellement constituée, rétorque le principe d’un accord de réduction des coûts, RRA. Mais, alors que les discussions s’éternisent autour de ce dernier, provoquant l’explosion de l’unité de l’association des constructeurs, l’idée d’un budget plafonné semble devenir l’alternative. Que cachent ces deux mesures ?

Le RRA

L’accord de réduction de coûts a été défini en deux temps. En 2009, puis lors du GP de Singapour 2010. Depuis ? Plus rien. Red Bull et Ferrari ont quitté la FOTA à cause de la définition même du concept. Une agence d’audit a fait un premier état des lieux en 2011, au point de provoquer une tension. Red Bull Racing n’avait pas souhaité recevoir les consultants. Plus largement, la FOTA a demandée à la FIA d’établir un groupement pour le contrôle des coûts. Il a été mis en place la semaine dernière pour la première fois à Paris.

Toutefois, le RRA a été une contre-proposition de la FOTA au budget plafond de Max Mosley. Sauf que les règles ont changé. En effet, en 2009, l’ancien président de la FIA avait autorisé le principe du RRA, sur la base du système d’auto-déclaration. Ce qui signifie qu’un budget est établi mais non vérifié par la FIA, via la publication de comptes transparents. Toutefois, si une équipe ment ou pratique un non-respect des règle, ce qui a été visiblement le cas de RBR en 2010 et 2011, une sanction de la FIA sous la forme d’une amende est envisagée. Un détail oublié derrière le RRA. L’ambiance étant à la suspicion, l’échec était prévisible. Le RRA était une victoire politique, mais pas une solution. Juste une manière de gagner du temps.

Le budget plafond

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La solution de départ de Max Mosley était de réduire les coûts au profit des nouvelles équipes introduites en 2010. A un détail près, la FIA devait contrôler les budgets. Toutefois, la solution, plus radicale est une catastrophe économique en retour pour le projet d’introduction en bourse de la Formule 1 à l’horizon 2014. En 2009, j’avais écrit que le principe d’un budget plafond était synonyme de double crack. Pour cause : Si les budgets sponsoring sont plafonnés, alors qu’ils sont le symbole de la bonne santé économique d’une discipline, la croissance de la Formule 1 sera difficile à entrevoir pour les investisseurs.

En 2009, le sponsoring des équipes cumulait 760 millions d’euros, en 2010 seulement 548 millions d’euros et l’an dernier 677 millions d’euros. Avec un budget plafonné à 50 millions d’euros environ, cela signifie que le sponsoring direct plafonnerait à 600 millions d’euros par année pour 12 équipes. Sans croissance.

Un mix RRA – budget plafond

C’est la solution qui semble se dessiner dans le paddock. L’équipe Sauber soutient cette idée d’un plafonnement des coûts. En coulisse, les discussions pour un RRA moteur s’éternisent autour des détails. Par contre, le prix du moteur 2014 pour les clients est déjà défini et approuvé. Les discussions sur le RRA sont toujours actives. L’idée d’un tiers contrôlant les coûts revient comme une solution nouvelle, alors qu’elle est présente depuis Singapour 2010 dans les têtes. Une mutation intermédiaire, pour tendre vers un plafonnement progressif des coûts stratégiques : Moteur, recherche et développement, élément mécanique etc…

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