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Sponsoring : Comment la Ligue 1 prend (aussi) une claque sur ses voisins européens !

13 novembre 2009 à 14:50 par admin

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Il n’y a pas que sur le pré que le championnat de France de football accuse du retard sur ses voisins européens. Sur le terrain des sponsors la Ligue 1 est aussi à la ramasse,  battue platement par l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne et même… les Pays-Bas qui génèrent tous plus de recettes de partenariats que nos clubs de l’élite.

L’Allemagne le bon élève, la France le bonnet d’âne

C’est ce que révèle l’European Jersey Report de l’agence « Sport+Markt » selon lequel, notre bonne vieille Ligue 1 serait (toujours) celle qui occasionne le moins de recettes de sponsoring des six principaux championnats de foot européen (Allemagne, Angleterre, France, Italie, Espagne, Pays-Bas). Ce rapport indique que la Bundesliga allemande, bon élève économique a bien des égards, tient le haut du pavé devant les pourtant médiatiques Premier League anglaise et Serie A italienne… devant également la Liga espagnole, seulement quatrième en dépit des millions d’euros dépensés par ses clubs sur le marché des transferts.

Autre paradoxe la France avec vingt clubs dans son élite (contre 18 ou 19 dans les autres championnats européens) ne pointe qu’à la dernière position du classement avec 38 M€ de profit généré par le truchement des sponsors. Entre autres explications, l’agence « Sport+Markt » avance l’interdiction faite aux Français de promouvoir les marques d’alcool ou les jeux de paris en ligne. L’industrie du jeu est l’une des plus influente dans le marketing sportif avec 56,4 millions d’euros distribués en parrainage.

Les clubs français déjà rappelés à l’ordre

L’agence note également une « multiplication des sponsors » en France et rappelle dans un communiqué que « l’exclusivité reste une donnée fondamentale génératrice de valeur mais cet aspect ne semble toujours pas pris en compte », par les clubs de l’hexagone. La conclusion sonne comme un rappel à l’ordre – un de plus – car ce n’est pas la première fois que « Sport+Markt » pointe ouvertement du doigt, l’indifférence des dirigeants tricolores face à la question du sponsoring.

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En 2007, déjà, Olivier Michel, directeur en charge des activités françaises à « Sport+Markt » avait tiré la sonnette d’alarme en soulignant qu’à cette époque, les clubs français semblaient « plus se préoccuper des revenus issus de la commercialisation des droits TV et leur répartition que d’améliorer la valeur et la commercialisation de leurs droits marketing. » Et il avait conclu,  « cela me paraît très symptomatique du marché français alors que le potentiel existe et paraît vraiment sous exploité. »

Les 24 % de recettes en moins, enregistrées cette saison par les vingt clubs de la Ligue 1 indiquent clairement que le message peine toujours à passer.  Et tandis que la France se borne à faire la sourde oreille, l’Allemagne se flatte d’être la plus attractive en affichant de surcroît une excellente santé financière d’ensemble. Modèle vous avez dit modèle ?…

Cresus Tensile

Ce qu’il faut en retenir :

Recettes sponsoring par pays (saison 200/2010) :
1- Allemagne (Bundesliga) 108, 6 M€
2- Angleterre (Premier League) 83, 5 M€
3- Italie (Serie A) 74, 1 M€
4- Espagne (Liga) 48, 6 M€
5- Pays Bas (Eredivise) 43 M€
6- France (Ligue 1) 37, 8 millions

Totals des recettes de sponsoring : 395, 5 M€ en hausse par rapport à la saison 2008/2009 (393, 2 M€)

Recettes par clubs :
1- Bayern Munich (Allemagne) 20 M€
2- Manchester United (Angleterre) 16, 4 M€
3- Real Madrid (Espagne) 15 M€
4- FC Schalke 04 (Allemagne) 12 M€
5- Chelsea FC  (Angleterre) 11, 6 M€

Principales branches de sponsoring :
1- Banques et services 75, 6 M
2- Jeux de paris en ligne 56, 4 M€
3- Sociétés d’énergies 48, 3 M€

Estimation : Avec la crise, l’Allemagne a tiré son épingle du jeu sur le reste de l’Europe. Gareth Moore, responsable de « Sport+Markt » au Royaume-Uni signale toutefois que la tendance devrait s’inverser au prochain exercice car, rappelle-t-il, les clubs de Liverpool et de Manchester United viennent de signer deux contrats lucratifs.


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